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L’immobilier repart à la hausse

« Quand le nombre de transactions augmente, les prix suivent avec un an de retard ». Fort de ce constat, Jean-François Buet, président de la Fnaim, table, après trois années de baisse, sur une hausse des prix des logements anciens en 2016 Une hausse mesurée qui ne devrait pas dépasser 1%. Déjà, au 4e trimestre par rapport au 3e trimestre de 2015, les prix se sont redressés, augmentant en moyenne de 1,9 % dans l’Hexagone, 2,2 % en région et 0,7 % en Ile-de-France. Une progression qui a limité la baisse nationale sur un an à 1,9 %.

Avec 800 000 ventes enregistrées, contre 692 000 en2014, les transactions retrouvent leurs plus hauts niveaux atteints en 2011, 2007 ou 2006. Cette reprise de la confiance des Français à l’égard de la pierre (+ 6 points en un an) s’explique par la rencontre de l’offre et de la demande. Les vendeurs s’arcboutent moins sur les prix, tandis que les acheteurs retrouvent du pouvoir d’achat. « La baisse des prix conjuguée à la chute des taux des crédits (- 0,25 %) a augmenté de 4,3 % la capacité d’achat des ménages », relève Jean-François Buet. Une hausse qui permet d’acheter 1 à 2 m2 de plus à Bordeaux, 2 à 3 m2 de plus à Lille, ou encore 3 à 4 m2 de plus à Nantes.

Les ménages se montrent de plus en plus raisonnables. L’écart de prix entre les maisons et les appartements n’a  jamais été aussi grand.

« On rêve d’une maison, mais on achète un appartement », résume Jean-François  Buet. La hausse est en effet loin d’être uniforme : des biens continuent à ne pas trouver preneur et les prix de baisser dans certaines régions, en particulier dans le centre de la France. La baisse des prix enregistrée depuis trois ans ne profite pas en revanche aux bailleurs, compte tenu de la baisse des loyers (- 1,1 % en 2015 en moyenne).La rentabilité brute avant impôts, charges et travaux tombe à moins de 5 % à Paris, Lyon ou Bordeaux.